Histoire du Temple de Cassagnas

Documents des Archives départementales de la Lozère rassemblés par Roger Roux.


En 1831, la commune de Cassagnas ne dispose d'aucun lieu de culte, l'église ayant été détruite au cours des guerres de religion.
Le Maire de l'époque, Jean-Louis Saltet, demande un devis pour faire construire un temple.

Le 5 février 1835, le Préfet de Lozère transmet au Sous-Préfet de Florac le plan et devis du temple, et l'informe du fait que le dossier et l'autorisation sont en cours d'instruction.

Par lettre du 22 mars 1835, le Roi Louis Philippe autorise la commune à acquérir les terrains, et à construire le temple.

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    Le 26 juin 1837, le Préfet de Lozère écrit au Sous-Préfet de Florac que les conditions pour obtenir la subvention promise ne sont pas encore remplies.

    Les travaux se terminent, le temple est livré au culte. Mais on découvre des malfaçons, et dès 1847, le Pasteur alerte les autorités sur la sécurité.

    Ce n'est qu'en 1853 qu'une délibération du Conseil Municipal décide d'affecter une somme aux réparations, et de la faire compléter par une demande de subvention.

    Quatre ans plus tard, rien n'est fait, faute de moyens financiers, le temple menace ruine.
    Le 7 août 1857, le Sous-Préfet de Florac refuse son aide.

    En 1858, l'état alloue une somme qui permet enfin l'exécution des travaux.

    Paul Arnal, fondateur du Club Cévenol, a été nommé Pasteur à Cassagnas en 1896

    En 1913, le clocher est frappé par la foudre, et menace de s'écrouler ! Le 10 octobre, le Maire, Mr Rauzier, prend un arrêté de péril, et interdit l'accès au temple.
    Sept ans plus tard, la Commune, ne pouvant supporter les dépenses de réparations, décide de mettre le temple en vente.
    Le 30 mars 1920, le Maire, C. Vier en demande l'autorisation au Préfet.

    Le 5 janvier 1921, une lettre du Président de la République Alexandre Millerand indique que le temple cesse d'être affecté au culte. 

    Le 19 mars 1922, le Conseil Municipal examine une pétition déposée par les habitants, qui demandent que le temple soit rendu au culte.
    Une souscription volontaire a permis d'obtenir la somme nécessaire aux réparations.
    L'association cultuelle qui a réuni le montant des travaux refuse d'engager la somme si elle n'est pas propriétaire du temple.
    Le Maire C. Vier demande au préfet, par un courrier du 26 juin 1923, l'autorisation de réaliser cette vente.
    Le 2 septembre 1923, une lettre du Conseil Presbytéral entérine la décision.
    Le 19 septembre 1923, le Préfet autorise l'aliénation du temple à l'association cultuelle.
    Mais celle-ci n'aura jamais les moyens de réaliser les travaux nécessaires à la survie du temple, dont l'état ne cessera de se dégrader, entrainant à nouveau une longue fermeture au public.

    Le 4 juillet 2007, la Mairie rachète le temple à l'association cultuelle, et le Maire, Jean Wilkin, entreprend les démarches nécessaires en vue de la restauration.
    Le financement des travaux est ainsi assuré par les subventions de l'Etat, de la Région Languedoc-Roussillon, du Conseil Général de la Lozère et de la Fondation du Patrimoine.

    Les travaux sont achevés en 2013, et l'été 2014 verra le temple ouvrir enfin ses portes. Il a désormais le statut de salle municipale, et peut accueillir tout type de manifestations culturelles, et cultuelles, dans le respect de l'esprit du lieu.